Offre de prestations professionnelles 2020-21

Formation, formation-action, atelier, conférence participative, accompagnement individuel et collectif

Mettre en lumière ce qui paraît sombre !
Ce qui est sombre, c’est l’écran que nous projetons.
Explorons ensemble les tensions car elles sont de précieux indicateurs, des révélateurs, des ressources.

Tout est adapté sur mesure avant chaque intervention.
Les domaines ci-dessous sont donc miscibles entre eux.

A comme apprivoiser l’imprévisible : dans l’incertitude croissante (annonces d’effondrement plus ou moins imminent, crise sanitaire, fin de civilisation ?), il importe de prendre conscience de l’influence que ce contexte mouvant exerce sur nous, afin de nous sentir moins démunis, moins déstabilisés et de (re)prendre possession de notre pouvoir d’agir. Pouvoir en parler posément avec ses proches (demande récurrente lors des stages), y compris les enfants.

B comme bien vivre et travailler ensemble : les ressorts et les freins de la coopération. Le PFH (puissant facteur humain / pourri ou P… / précieux…).
Les formes d’organisation horizontale.
Dans un monde axé sur la concurrence, la compétition, la rivalité, la confrontation, le quantitatif et la comparaison, des étapes progressives sont nécessaires pour (re)trouver le chemin du qualitatif, de la coopération, de la satisfaction, du bon voisinage, de la synergie et du bon sens, du « tous gagnants » (planète incluse), de l’apaisement et du bien-être croissant qui en résulte.

D comme démocratie vraiment participative
L’implication des habitants dans les règles de l’art : la participation citoyenne en réelle coopération dans l’intérêt général (des humains et de tout le vivant)

  • Formation et formation-action à l’attention d’élus
  • Formation et formation-action à l’attention de fonctionnaires et partenaires
  • Formation-action pour conseils de quartier, commissions extra-municipales, groupes locaux de transition, jardins participatifs, groupes citoyens, etc.
  • Formation-action en mélangeant les acteurs

E comme écoute active et profonde : une posture qui prend le contrepied de l’argumentation et de la négociation tendue. Ecouter et questionner les besoins, les freins et les représentations ; observer ; faire preuve d’humilité ; privilégier la relation humaine par rapport aux rôles, afin de trouver les terrains d’entente, de satisfaction et d’amélioration bénéfiques à toutes les parties prenantes. Utile au quotidien, dans toute situation !

F comme forme et fond : le format, la structure et le modèle des rencontres (réunions et événements au sens large), le langage employé, les créneaux horaires, tout a son importance dans la recherche de cohérence, facteur essentiel d’efficacité.
Il s’agit de prendre conscience de l’inefficacité de certains schémas hérités du passé et solidement ancrés, pour pouvoir passer à des méthodes beaucoup plus efficientes, et donc motivantes.
Les méthodes d’intelligence et de créativité collectives sont foisonnantes, elles incluent la construction de désaccords féconds.

G comme « Gérontosophie » : bien vieillir, bien mourir ! Se préparer au vieillissement et à la fin de la vie, pour ses proches et pour soi ; aux obsèques, au deuil… Déchirer le voile qui obscurcit ces sujets pour les apprivoiser dans leur belle gamme de couleurs. S’entraîner à accueillir les ressentis, tout ce qui résonne en soi à ces propos, pour être plus en paix et pour pouvoir parler, y compris avec les enfants, afin de ne pas transmettre ces tabous, ces chapes, ces secrets de famille si pernicieux, insidieux.

H comme hommages différés : individuels, familiaux, collectifs, et même territoriaux !

I comme Information car le tabou tenace autour de la mort est source de beaucoup d’ignorance, à son tour source de souffrances, d’erreurs, de dépenses inutiles, de dégâts écologiques… Connaître nos droits en tant que patients (ou proches de patients) et les mettre en œuvre, plutôt que laisser au corps médical la toute-puissance que la loi limite fortement depuis 2016 notamment. Découvrir les choix possibles en matière funéraire sans attendre l’accablement du décès d’un proche.
Etc.

Logo de l’association

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Nos défunts nous rassembleront

Qu’est-ce que c’est, et pourquoi est-ce nécessaire ?

Des commémorations quelque temps après la mort d’un proche ou plusieursvoire pour tout un quartier*, une localité*…
Mon grand intérêt pour les questions de fin de vie et de mort m’a fait voir combien des cérémonies quelque temps après le décès peuvent être apaisantes, réconfortantes voire réparatrices, et faciliter le processus de deuil.
De tels hommages sont d’autant plus nécessaires quand les obsèques n’ont pas été vraiment satisfaisantes (par manque d’adaptation à la sensibilité du défunt et/ou de ses proches, ou quand des proches n’ont pas pu venir, etc).

En janvier j’ai décidé d’en proposer. Ce printemps confiné a rendu cela indispensable (à cause des restrictions sévères concernant les obsèques*) et j’ai peaufiné ce projet en coopération avec quelques collègues. Le lancement est prévu pour l’automne.

Entre temps, Anne de Beaumont a lancé un appel à des rituels dans chaque commune et quartier, pour tous les défunts dont le confinement a empêché les obsèques en bonne et due forme, ce qui entravé le processus de deuil de l’entourage et entraîne des traumatismes potentiels. Je salue cette initiative et me réjouis d’avance d’accompagner de telles démarches participatives, avec des performances artistiques et la création collective d’une œuvre d’art pérenne dans l’espace public. Ces cérémonies hommages seront d’autant plus rassembleuses, valorisantes et réparatrices qu’elles seront authentiques, simples et vibrantes.

Comme toutes mes prestations professionnelles (formations, accompagnement…), elles seront sur mesure, tant dans les contenus que dans la forme et la tonalité… et participatives.

Sur mesure aussi : du simple conseil jusqu’à l’organisation et l’animation (plusieurs profils au choix pour animer), en passant par l’accompagnement au fil de la préparation : les demandeurs ont le choix et peuvent l’ajuster en cours de route.
Donc des parties peuvent se faire à distance et d’autres nécessitent une présence.
L’objectif n’est pas pécunier, l’argent n’est que le fluide qui rend des choses possibles et équitables. La monnaie libre est acceptée pour partie.

Deux amis proches me signalent que pour leur part, ils organiseront tout en famille sans aide extérieure. Heureusement car mon équipe ne pourra pas fournir tout le monde !!! Peut-être leur initiative inspirera-t-elle des participants
qui ne se sentent pas à même d’en faire autant sans être peu ou prou accompagnés.

Quand ?
Les exemples qui m’ont inspirée ont eu lieu un an après le décès, parfois une décennie, ou à un anniversaire de naissance, ou lors d’un rassemblement familial ou amical…
Dans certaines régions de Madagascar, la coutume veut qu’on « retourne le mort », souvent sept ans après : c’est Famadihana. En Roumanie on organise une commémoration un an après chaque décès, ainsi que dans des traditions juives et dans d’autres cultures aussi.

Comment ? Une préparation soignée et participative, à la carte, dans l’écoute profonde et l’ouverture.
Les fils conducteurs — tressés entre eux :
• des ingrédients et des formes au plus près de la sensibilité du défunt (ou des défunts) et de ses proches, dans leur pluralité ;
• la justesse des choix — tonalité et ambiance, invitation, date et horaires, lieu, éléments du programme (agapes, musiques, rituel éventuel, activités festives et créatives, convivialité…), décoration, participation active des enfants, etc. ;
• la souplesse dans la préparation et le jour J (le cadre mis en place est propice à l’adaptation en temps réel).
Viser en tout cas : harmonie, beauté, douceur et respect !

Concrètement, en amont :
• un catalogue d’ingrédients (activités, textes, musiques, chants, rondes, rituels, etc.) dont des inspirations d’autres cultures et traditions ;
• l’ouverture à la créativité et à l’originalité comme moyens d’atteindre au mieux l’harmonie et la justesse ;
• le choix du volume de la prestation pour les demandeurs, du simple conseil jusqu’à l’organisation complète et l’animation — tout en les faisant participer au maximum.

Et la commémoration en elle-même…
• une création collective unique ! Dans la spontanéité, le flux et le flot de la vie ;
• une grande attention pour toutes les catégories de personnes, en les invitant à participer de la façon qui leur convient le mieux ;
• chaleur et réconfort du rassemblement.
En tout cas : harmonie, beauté, douceur et respect ! En toute simplicité…

Pourquoi pas…
• au sein d’un groupe d’amis, d’une association ou d’une entreprise, prendre date pour honorer plusieurs défunts, voire fêter autre chose en même temps…
• combiner cette commémoration avec la célébration d’autres événements de la vie !
• et bien d’autres idées…

En résumé
C’est le respect des sensibilités qui nous tient à cœur, dans une démarche d’écoute profonde pour ressentir ce qui sera le plus en harmonie avec le(s) défunt(s) et les vivants. Que ce soit pour le choix des musiques, textes, chansons et activités, pour les formes et les couleurs, la durée et le lieu, les invités, la forme des invitations, l’implication des participants avant, pendant et après, etc.

« Et après » ? : des initiatives pourront découler de cet hommage rassembleur, simplement par l’empathie et l’énergie de ce qui se vivra ensemble.

Premier retour : celui de Philippe Derudder, qui m’autorise à le publier.
« Merci pour ce beau et riche partage, Anne. Quelle belle idée de donner sa place, son sens, à la mort et aux défunts. Notre modernité nous a tant présenté la mort comme un échec, quelque chose d’inacceptable au point d’inciter certains à œuvrer pour réaliser un  humain « éternel » (transhumanisme), mais au point de façon plus ordinaire et quotidienne à nous enfermer dans une logique économique déterminée à domestiquer la vie, la contrôler, la contraindre à satisfaire nos désirs sans limite. Accepter la mort comme faisant partir de la vie, honorer les compagnons de route qui on disparu de notre regard, nous aider à dépasser le manque, la tristesse, l’absence dans une communion d’âme à âme. Quelle belle mission tu te donnes là. Je n’ai pas de suggestion, de proposition ; je ne voudrais pas influencer ou freiner même avec de bonnes intentions l’élan qui te porte. »

Grand merci Philippe, plusieurs amis se reconnaissent dans ton témoignage inspiré…

« Super cet accompagnement que tu proposes ! Notre société manque
cruellement de rituels et d’accompagnant.e.s pour nous aider à vivre ces
moments de passage. Félicitations ! » Marie-Annick C.

Un témoignage tout à fait dans l’esprit qui m’anime :
« Bravo pour ce projet de cérémonie d’hommage après celle de l’enterrement proprement dit. J’ai eu la chance de participer à une telle rencontre quand j’avais une vingtaine d’années. Le meilleur ami de mon frère était décédé d’un accident de moto pendant l’été et très peu d’amis avaient pu se rendre aux obsèques. Ses parents nous ont invités en septembre chez eux, nous étions nombreux, et ce fut un très beau moment de partage et d’hommage à ce jeune homme : livre d’or, diaporama commenté, échanges à bâtons rompus, remerciements… Je me souviens d’une ambiance légère, presque joyeuse, à se remémorer qui il était et les bons souvenirs. Le fait que cela se passe plus tard permet que le plus terrible du deuil se soit apaisé m’a-t-il semblé. Il est vrai aussi que ses parents étaient de philosophie bouddhiste, ce qui a aidé je pense à leur attitude de paix. »
Geneviève Lebouteux

* Merci beaucoup à Anne de Beaumont (éminente femme politique de Firminy—Saint-Etienne, 42) d’avoir pris l’initiative de préconiser un hommage collectif dans chaque localité pour honorer les défunts de la période du confinement et rendre le deuil moins difficile, et de m’avoir invitée à intervenir sur ce sujet aux Journées d’Eté des Ecologistes le 22 août à Pantin (diffusion et rediffusion en ligne).
Ces hommages publics sont à réaliser d’ici fin 2020, à l’initiative d’élus ou d’autres citoyens.

« Deuil » Dessin AnAm 2016

Chronique évolutive d’un effondrement devenu visible et palpable

Regarder depuis l’avenir, apprivoiser l’imprévisible (AnAm 2019)

Que ressentons-nous en cette période de brutal changement de repères, où tout semble s’arrêter, nous séparer, nous isoler… ? Et nous rassembler, nous recentrer…
J’écris au fil des semaines ma perception des choses, mon vécu…

Déconfinement
Belle sensation de liberté… Ne serait-ce que la fin de cette aberration de l’attestation auto-administrée, tellement contre-nature que je l’ai parfois complètement oubliée. Contre Nature aussi. J’ai mis du temps à comprendre pourquoi je ne profitais pas toujours de l’heure autorisée pour aller me relier aux arbres et à la Terre : tellement contre-nature pour moi d’y aller avec une contrainte de temps et de distance !
En bref… je trouve très claire et magistrale cette synthèse du grand physicien Philippe Guillemant : Rêver un nouveau futur pour le monde d’après 2020. A minima, à 6’30, « je suis optimiste car… »
Ce qui s’est imposé à moi ces derniers temps : grande mascarade et bâillonnement… Sans colère, sans haine. Un constat, beaucoup de compassion envers les gens de pouvoir (cf. intuition semaine 7). Faisons rayonner le changement que nous souhaitons : incarnons-le de mieux en mieux ! (Ça nous rend tout de suite plus heureux, de toute façon).

Semaine 7 du confinement.
• Je vous invite à lire les lettres de mon amie Geneviève, nous sommes sur la même longueur d’ondes ! Et à écouter Jean-Dominique Michel, un des plus grands spécialistes mondiaux en santé publique, interdisciplinaire – au moins les premières minutes, et les avant-dernières où il évoque les conséquences sanitaires du manque de lien social, et… Anatomie d’un désastre — son livre sort demain, très étayé.

Je me laisse transformer encore plus en profondeur par cette grande pause et je reste vigilante par rapport aux macro-structures qui semblent sortir de leur sidération pour prendre des décisions absurdes et liberticides. Vigilance et action, sans focaliser sur les personnes (les « puissants »), qui sont manipulées à mon avis (y compris par leur propre mégalomanie et autres ruses de l’ego), et tout en prenant notre part de responsabilité. Bienveillance et paix intérieure.

Mon intuition : les « puissants » de ce monde croient frapper très fort et atteindre leurs objectifs cyniques en nous manipulant, or la transformation est en train de leur échapper, ça glisse sous leurs mains, ils ne le sentent pas encore. Plus nous serons dans le discernement et la conscience, moins ce sera long et périlleux.
– Constat incontestable : de plus en plus de voix, et non des moindres, critiquent pacifiquement les mesures prises en haut lieu ; les personnes qui préfèrent leur laisser le bénéfice du doute sont interpelées et peu à peu « changent de camp ».
– Psychologie : puisque tout manipulateur s’auto-manipule aussi inconsciemment (dans la série « je traite les autres comme moi-même et inversement »…)
– La brèche est ouverte dans le système, le colosse s’est tiré une balle dans son pied d’argile, le changement va dans le sens de la Vie et rien ne pourra l’arrêter !
• Et puis nous savons maintenant que plus nous imaginons une évolution future, plus nous renforçons la probabilité qu’elle se réalise.

Semaine 4 du confinement. Je n’ai rien écrit ici depuis longtemps.
• Par moments, sensation très brève et bien réelle de cauchemar. A ne pas esquiver !
Bien plus souvent, sensation de vivre un rêve. Un drôle de rêve, parfois beau.
• Quand je vois tout ce qui était inscrit dans mon agenda, sensation d’univers parallèles, entre ce qui était prévu, déjà presque matérialisé, et ce qui le remplace.
• A l’approche de Pâques, de nouvelles émotions affleurent chez moi comme chez d’autres. Pâques, un cap… pac, cap… Presque tout le monde avait prévu quelque chose pour ces Pâques, pour ces congés scolaires. Mon amie coiffeuse en maisons de retraite me dit que ses clientes, bien que confinées, souffrent davantage de se voir mal coiffées au moment d’une fête religieuse.

La symbolique de Pâques est très forte dans notre culture judéo-chrétienne.
• Cette période est vraiment l’occasion d’observer et d’accueillir nos émotions avec le moins de jugement possible… et d’en libérer des couches, en les mettant en lumière.

Semaines 1 & 2 du confinement
Le plus urgent me semble de nous soutenir mutuellement, de rester en lien, de résister à la déshumanisation qui pourrait accompagner ce couvre-feu.
Il est essentiel d’assurer du soutien à distance (outils internet éthiques : framatalk, zoom…)

Je persiste dans la ligne de ce que j’annonçais dans mes ateliers « Apprivoisons l’imprévisible » : puisque tout peut arriver, puisque le champ des possibles est ouvert en grand, choisissons le monde que nous cultivons. En nous et autour de nous, les deux étant intrinsèquement liés à mon sens.

Je ressens le besoin de passer beaucoup moins de temps devant l’écran. Alors je vais à l’essentiel, ici comme dans la vie :

  • nous pouvons choisir à tout instant la meilleure version de nous-mêmes : la plus lumineuse, aimante, confiante, paisible… et observer la différence de bien-être entre cette version et celles plus liées à l’ego, aux habitudes, craintes, projections, critiques, jugements, attentes, etc.
  • les remèdes naturels pour l’immunité au sens très large sont innombrables : phytothérapie, homéopathie, relaxation, gratitude, visualisation de santé, renforcement de notre pouvoir intérieur de santé et guérison par l’écoute du corps (et la gratitude envers lui, envers toutes nos cellules), culture de joie par tout ce qui fait plaisir à notre être profond, authentique : musique, danse, poésie, nature, beauté, créativité manuelle et artistique, etc. C’est le moment de prendre enfin le temps ! De prendre du recul sur sa vie, de la recentrer… De cultiver son intuition, tous azimuts…
  • Si vous sentez le besoin de parler, d’être écouté.e, n’attendez pas que le téléphone sonne, demandez à votre intuition quelle est la personne à l’écoute et appelez ! C’est le moment aussi de pratiquer l’écoute active (écoute attentive, profonde, présence… centrée sur une personne à la fois, sans conseil, juste des questions pour aider à exprimer et à approfondir le ressenti, des « miroirs », sans intrusion).
  • Et s’il en était pour l’humanité comme pour tout humain, quand quelque chose n’est pas en harmonie le corps envoie une alerte, et si on passe outre il en envoie une plus forte et ainsi de suite jusqu’à immobiliser au besoin la personne par une maladie ou un accident…
    De même je ressens que le virus non seulement nous offre la disponibilité, il nous incite très fortement à un examen de conscience individuel, collectif, planétaire.
    Je trouve très fort le monologue du virus. Une version ébauchée en dialogue pour enfants (de tout âge) circule. Elle est magnifiée dans une belle vidéo de dix minutes. Et pour vibrer, écouter, admirer, chanter, danser, une « symphonie confinée », 4 minutes pétries d’amour, de créativité et de beauté.

Je repense au travail réalisé au sein du Collectif Richesses* autour de la résilience, en 2011, que j’avais publié ici au printemps 2012 après la journée sur ce thème avec le collectif Mayenne en Transition. J’ajouterais aujourd’hui l’accompagnement de fin de vie et le soutien en général, et je remplacerais monnaie locale par monnaie libre.

D’ailleurs cette vidéo de 6′ qui me semble essentielle à visionner et partager pour après mentionne au passage la monnaie libre.


Je retrouve par hasard cette « fantaisie rimée rythmée » du même printemps 2012 et la re-publier s’impose !

Système mondial inique,
Empreinte écologique
Pic pétrole, climat fou,
et bientôt pic de tout

C’est un effondrement
imposant un virage
mettons-nous à l’ouvrage
nous-mêmes et maintenant

Préparer l’avenir
Anticiper, choisir
de ne pas trop subir
pour éviter le pire

Libérer le génie
créatif collectif
pour sortir du déni
en ces temps décisifs

Sensibilisation,
rencontres conviviales
et passage à l’action
pour notre autonomie locale

Moins dépendre des biens
Changer le monde en soi
et en dehors de soi
Tête, cœur, mains et liens

* Collectif Richesses : « Think Tank« , laboratoire d’idées créé par Patrick Viveret au tout début de ce millénaire alors qu’il travaillait au rapport « Nouveaux facteurs de richesse » pour le premier Secrétariat d’Etat à l’Economie Sociale et Solidaire. Le livre Reconsidérer la richesse est issu de cette étude. Toutes les personnes motivées était bienvenues au Collectif Richesses (qui s’est rencontré encore une dizaine d’années et s’est beaucoup articulé avec les Dialogues en Humanité, entre autres), c’était une ambiance formidable et une approche très constructive, très questionnante.

Apprivoiser l’imprévisible ! Ateliers et stages

Au vu des risques d’effondrement de notre civilisation, ou de son effondrement en cours : comment tirer le meilleur parti de la situation présente si instable, et fortifier nos projets grâce à notre lucidité croissante et à la créativité collective… en action !

5 ateliers d’une demi-journée et 2 stages de 2 jours ont eu lieu de janvier 2019 à février 2020. Une autre saison commence avec l’après-confinement !

Ces moments de partage ont été très riches, notamment le temps fort juste avant la fin, où l’on raconte les années 20 (et plus) depuis l’avenir, en créativité collective intuitive. Un aperçu des scénarios sera disponible ici fin mai 2020.

Samedi 12 & dimanche 13 octobre 2019, près de Limoges, dans le magnifique centre Unis-Vers en pleine campagne, stage de 2 jours : une approche collective de la collapso…

AnAm, Nouvel An 2019 – « Vision évolutive… »

Exemple de programme : atelier co-animé le 15 août 2019

Stève Macraigne, ingénieur, chercheur, enseignant.
Anne Amblès, animatrice, formatrice Transition.
Co-transport autogéré (y compris 🚲 ou🚶‍♂️ !) ou appelez-nous.

10 h : atelier de réflexion participative à partir du niveau local

Quelle mémoire du futur pour faire face à la situation ?
Comment vivre et s’impliquer dans un contexte d’incertitude face à l’avenir ?
Par Stève Macraigne, chercheur associé Costech « Connaissance Organisation et Systèmes TECHniques », ingénieur (Systèmes Urbains). Enseignant inter et pluri-disciplinaire.

12 h : pause apéro ; pique-nique partagé sur place

14 h : atelier « apprivoiser l’imprévisible ». Cœur, tête, corps, mains alliés pour renforcer notre appartenance à la Nature et sa biodiversité, notre résilience et notre pouvoir d’agir ! Ecoute et divers moyens d’expression, voyage dans le futur, invention d’un récit collectif lucide, mini-chantier « les mains à la terre » et autres surprises !
Animé par Anne Amblès, animatrice, formatrice Transition, accompagnante de fin de (mode de) vie.

Tarif : don libre (partie possible en monnaie libre ou troc : nous consulter)

Fin de civilisation ? De système ? Parlons-en !

Notre système occidental est à bout de souffle. L’acharnement thérapeutique est interdit en France depuis le début de ce millénaire pour les personnes, pas pour les banques et leur système opaque, pas pour notre société prédatrice qui consomme et consume les ressources.

Un vent nouveau soulève le tabou de l’effondrement

Au fil de l’année 2018, j’ai constaté que le tabou s’effritait progressivement sur le thème de l’effondrement en vue. J’en parlais dans ma trilogie d’articles printanière et cela a continué de plus belle durant l’été avec des séries de reportages (plus ou moins anxiogènes) et des vidéos, notamment celle de Clément Montfort montrant Edouard Philippe préoccupé voire obsédé par ce risque, depuis sa lecture de Collapse, en français Effondrement, l’ouvrage phare de Jared Diamond. Sa conversation (in extenso) avec Nicolas Hulot me semble surréaliste. Et que dire de la vidéo de l’Elysée reprise dans la vidéo de Clément Montfort (dans sa série « Next ») citée ci-dessus.

Accompagner la lucidité et les souffrances

Pablo Servigne — probablement le « collapsologue » le plus connu en France —, quand on lui demande ce qu’on peut faire face à ce risque très réel, parle entre autres de cercles d’écoute et de parole, de formation à l’accompagnement des malades, et autres activités tout-à-fait dans mes cordes.

C’est un cheminement sur le fil de la lucidité, en prenant en compte les émotions, les croyances, les récits du passé et ceux qui peuvent nous accompagner efficacement dans l’inconnu. Je m’en réfère aux études qui montrent que l’espoir est plus propice que la peur pour sensibiliser et encourager à l’action dans la durée (cf. ouvrages de Jacques Lecomte notamment).

Des ateliers, un stage…

J’ai donc pris l’initiative de proposer des temps d’échanges et de créativité tournés vers l’action, car cela découle tout naturellement de ce que j’ai pratiqué depuis 2012 comme formatrice à la Transition (formée et agréée par Transition Network, en lien avec l’écologie profonde et le Rêve du Dragon ; ainsi que des formations approfondies en médiation des conflits et en intelligence collective, depuis plus longtemps) et depuis 2016 pour anticiper sereinement le vieillissement et la mort, et bien sûr de nombreuses autres expériences d’animation et transmission.

Merci à l’Ecocentre Périgord-Limousin qui a sollicité mon atelier en janvier 2019 — précédé d’un atelier pour Toulouse en Transition — et mon stage de 2 jours en mars. De très belles expériences, qui me motivent pour en proposer ailleurs !
Douceur & respect, créativité et diversité en offrent le cadre.
L’écoute intérieure — pour les émotions et les récits inconscients — et mutuelle est un fil conducteur. La trame évolue avant chaque nouvelle expérience. Ce qui se passe pendant l’atelier est imprévisible comme tout processus vivant.

Les temps de création collective de récits pour l’avenir ont été particulièrement forts, oscillant entre catastrophisme éclairé et résilience collective, avec humour, émotion et inventivité, dans une très grande ouverture. J’envisage d’en faire des contes.

Je suis disponible pour animer un atelier similaire (3h à 3 jours, au choix ; orientations à définir ensemble, en fonction du public : élus, entreprise, association, individus, jeunes…) lors de mon prochain périple dans plusieurs régions. Il peut servir de point de départ pour un cercle local se réunissant périodiquement.

Vécu de situations chaotiques : la résilience citoyenne ! Et la débrouille…

Lors de mes nombreux voyages à la fin du vingtième siècle, j’ai séjourné — longuement ou de façon récurrente — dans des pays en transition, en chaos, en risque d’effondrement. Guatemala, Roumanie et pays voisins, URSS/ Russie, etc. J’ai aussi visité beaucoup de pays en situation difficile.

Je n’ai vu aucun phénomène soudain, plutôt des processus lents de délitement de la situation, et de bricolage et bidouillage de plus en plus généralisé pour survivre, avec plus ou moins d’entraide selon les fondements relationnels de la société (ou de la micro-société). Cela m’a énormément éclairée et aujourd’hui, je vois la monnaie libre entre autres comme un ressort essentiel de cette résilience des citoyens pionniers, un levier pour ne pas se trouver paralysés si le système s’effondre.

Un effondrement brutal n’est aucunement exclu à mes yeux, de même je reste ouverte à toute autre hypothèse, de la plus pessimiste à la plus optimiste, même « irrationnelle », car mes certitudes s’effondrent (sic) l’une après l’autre.

Wikipedia propose un panorama des recherches en matière d’effondrement qui me paraît sérieux et ouvert.

Personnellement je me sens très proche du groupe Homo Spiritualis.

La suite bientôt ! Ma trilogie printanière 2018 reste d’actualité : première approche / approfondissement sur le thème de l’alimentation / exemple de résilience monétaire.

EHPAD* ou statu quo à domicile ? Ni l’un, ni l’autre !

Motivations, compétences et rêves… stimulés par la monnaie libre !
(voir ce bandeau infra)

bandeau Sou - rogné + personnages
 

Pour des éco-voisinages
solidaires inter-âges…

…en tout genre : soyons créatifs et adaptatifs.
En cas de perte d’autonomie de personnes âgées, le dilemme se réduit presque toujours à « EHPAD »* / maintien à domicile.
On oublie (comme souvent) la troisième voie…
les infinies troisièmes voies !

passage 23-4-16

Constats, émotions, idées…

Je compatis quand je vois tant de personnes âgées se retrouver malgré elles en institution, notamment EHPAD*, rarement épatant. Une mauvaise chute ou autre accident de la vie y mène trop facilement, comme un automatisme. Si rester chez soi devient trop problématique, c’est « le placement ». Et s’il existait une troisième voie, multiple, à inventer au cas par cas ?

Je vous remercie d’avance pour vos commentaires (ci-dessous  ou par tout autre canal) – ressentis, suggestions, informations, critiques, etc.

On oublie même ou on ignore qu’il existe le placement en famille d’accueil pour personnes âgées dépendantes, beaucoup plus chaleureux en général que l’EHPAD*. Certes les EHPAD font beaucoup d’efforts pour s’humaniser, mais leur principe fondateur rend très difficile une approche individualisée du bien-être et du respect.

Un bel exemple d’éco-habitat intergénérationnel improvisé est imaginé par Barbara Constantine dans le petit roman Et puis Paulette…. Une colocation hors normes est évoquée par Anna Gavalda dans son long roman à succès Ensemble, c’est tout (voir en bas de page).

Échapper aux schémas institutionnels, cela demande souvent d’anticiper. Et l’anticipation suscite force réticences !

Premier exemple : une personne ou un couple vit dans une grande maison et craint de devoir la quitter en cas de perte d’autonomie. Mais partager la maison, c’est impossible, il n’y a qu’une cuisine, etc., « et puis nous avons nos habitudes ».

De façon un peu crue, voici le dilemme :

  • soit vous réorganisez toute la maison, vous faites des travaux (des aides sont disponibles pour l’amélioration de l’habitat, l’ergonomie, les économies d’énergie…), vous gardez le rez-de-chaussée et le rendez facilement accessible même en cas de mobilité réduite, vous en profitez pour améliorer la performance énergétique de la maison (alléger les factures et augmenter le confort, et moins subir une crise énergétique majeure pas improbable)
    • vous faites donc le deuil d’une partie de vos habitudes — d’ailleurs ça vous donne un coup de jeune ! — et vous restez chez vous, peut-être bien jusqu’à la fin (au vu des nouvelles dispositions légales diminuant les risques d’hospitalisation subie)
  • soit vous risquez de faire le deuil de toute la maison, son cadre et son entourage, de tout votre mode de vie (alimentation, horaires, etc.), de votre liberté et j’en passe.

volute extrait petit carré

Alors inventons des métamorphoses de lieux de vie… transformons les grandes maisons, les grands appartements en co-habitats. Les pièces libérées peuvent être louées à des plus ou moins jeunes, ou concédées « au pair » : logement contre services, au cas par cas (simple présence / compagnie / services …)

Il serait utile de construire un partenariat avec des organismes d’aide à l’amélioration de l’habitat pour financer les travaux. On peut aussi instituer un viager social (éliminant les travers du viager privé, qui rend souhaitable la mort rapide des propriétaires). Dans l’idéal, une collectivité territoriale pourrait accueillir et adopter ce projet pionnier et bénéficier de dérogations le cas échéant pour inventer un mode de vie soutenable demain quand la crise énergétique et systémique aura balayé notre société de gaspillage.

Second exemple : dans un hameau, un village ou un quartier, plusieurs personnes sont complémentaires sans le savoir. Des personnes au chômage partiel ou total et pleines de bonne volonté, des personnes âgées isolées, des personnes en situation de handicap (temporaire ou permanent), des personnes souffrantes ou convalescentes ou en bonne santé, des familles… s’ouvrent à la solidarité entre voisins. Si ces gens se mettent en lien, ils vont sortir de l’isolement, retrouver du dynamisme, se rendre des services, etc. Un éco-voisinage solidaire !

Et bien sûr, la colocation sous diverses formes… On peut s’inspirer du partage de jardins, de « un toit deux générations » (« kangourou » en Belgique), etc.

Souplesse, créativité, adaptation, évolution et confiance !

AnAm jaillissement printemps 2016 av-aq

Un accompagnement par un tiers peut s’avérer utile voire nécessaire, parce que les langages, les cultures et les habitudes sont peu compatibles entre eux de prime abord. De plus, la coopération (vitale dans tout écosystème) a été fortement minée par la société de consommation, et notre créativité a été plus ou moins bridée.

Mes aspirations et mes compétences

Je m’imagine accompagnant plusieurs de ces reconversions-métamorphoses et assurant aussi le suivi (je suis mobile !). Chaque fois que j’en parle, on me cite un exemple qui confirme la pertinence de ce rôle de tiers.

Formée à la médiation, à l’animation de démarches participatives et de dépassement des situations conflictuelles, à l’accompagnement des transitions, etc., je suis aussi très créative, et très expérimentée dans la stimulation de la créativité collective. Ensemble on est plus intelligents, plus inventifs ! Des techniques relativement simples — anti-réunionite ! — permettent de révéler cette intelligence du groupe, en commençant par mettre au jour les décalages entre la réalité (dont nous sommes co-responsables) et ce que tout le monde souhaite.

AnAm tourbillon 23-4-16
Mes rêves

Je rêve de vivre moi-même dans un lieu (voir § suivant) très intergénérationnel où des personnes en fin de vie qui ne veulent ou ne peuvent ni rester chez elles ni aller en institution seraient les bienvenues, de même que des personnes en difficulté lors d’une maladie ou d’une dépression, des migrants, etc. Les enfants aussi, pour apprendre à l’école de la vie. D’ailleurs les tout petits et les tout vieux (ou vieux désorientés) sont souvent tellement heureux ensemble ! Ce lieu serait bien sûr interculturel. Nos différences sont nos richesses (les migrants notamment ont beaucoup à apporter). Nous aurons aussi besoin de points communs, à nous de trouver le juste milieu, une formule toujours évolutive (nombre de personnes concernées et autres paramètres).

✾ Un « lieu », ce peut être…

  • un habitat partagé ou groupé, participatif en tout cas,
  • un voisinage solidaire,
  • un village « en transition »,
  • et toute autre formule
  • en milieu urbain, péri-urbain, semi-rural, rural…

Exemple de critères personnels pour choisir un lieu : les miens !

  • une approche écologique de la vie quotidienne,
    • nous menant de plus en plus vers la soutenabilité, la sobriété heureuse, la cohérence ;
    • nous reconnectant à l’essentiel et à notre être profond, grâce au contact accru avec la terre et tout le vivant (jardinage, cueillettes, sorties en nature, observation, soins aux animaux… toutes ces activités ont prouvé dans maints contextes leur efficacité pour l’équilibre mental et physique) ;
    • avec une hygiène de vie croissante sans aucun dogmatisme, simplement par l’information pluraliste, le partage, l’exemple et l’émulation du collectif.
    • Appliquer l’éthique de la permaculture :
      dessin-pour-Lila
      • Prendre soin de tout le vivant = la Nature dont nous faisons partie = la biosphère (sols, forêts, eau, air, végétaux, minéraux, animaux…).
      • Prendre soin de l’Humain (soi-même, la communauté et les générations futures) – dans l’humilité, la gratitude, l’amour.
      • Susciter l’abondance, partager équitablement et distribuer les surplus.
      • voir les principes de la Permaculture illustrés par David Holmgren
  • la conscience que notre mode de vie actuel n’est pas viable, et que par conséquent, notre société occidentale peut s’effondrer d’un moment à l’autre (de plus en plus de chercheurs affirment que c’est pour la prochaine décennie, lire une introduction) ;
  • des écrits évolutifs : une charte brève et des règles simples auxquelles se référer, et des temps de concertation réguliers pour faire le point avant que ça ne coince trop ;
  • des méthodes de réunion et de prise de décision dynamiques, efficaces et motivantes (adieu « réunionite », hiérarchie et autres schémas du passé) : la sociocratie, l’approche « nouveau paradigme » (cesser de vouloir contrôler, maîtriser ; faire avec la vie, comme en permaculture) et leurs corollaires.
  • la conscience que vivre ensemble s’apprend, et qu’il faut désapprendre l’individualisme dont nous a abreuvés la société de consommation ; que les difficultés face à autrui sont autant de miroirs de soi-même, autant d’occasions de grandir intérieurement, de s’alléger de ce qui entrave, de cheminer vers son être authentique ; la conscience que le conflit fait partie de la vie et qu’il est souvent « une pépite de désaccord dans une gangue de malentendus » (Patrick Viveret) ;
  • le partage de temps de parole, de silence, d’écoute, de partage, de contemplation, de création artistique…
  • l’ouverture sur l’environnement au sens large : humain, naturel, culturel, économique… parce que nos différences sont nos richesses.
bandeau Sou - rogné + personnages

La monnaie libre est un outil précieux pour réaliser ces rêves !
Voici quelques aspects non exhaustifs de son potentiel :

  • chaque personne certifiée co-créatrice de monnaie libre (= « membre ») perçoit son dividende universel journalier et l’utilise à son gré.
  • la monnaie libre permet d’ores et déjà de se procurer des aliments sains et frais, divers objets, des soins et des services (professionnels ou non)
  • les personnes âgées peuvent par exemple rétribuer des personnes
    • qui leur font des courses, des commissions et autres démarches
    • qui font de la lecture ou de l’écriture pour elles, ou les aident à enregistrer leurs mémoires, à communiquer par internet (visio-conférence), à gérer leur compte en monnaie libre…
    • qui les aident à s’occuper de leurs animaux, etc.
    • qui les emmènent pour les sorties qu’elles ont choisies (et RV médicaux…)
    • 2-petits-dessins-mai-juin-16-e1523026687311.jpgVoire, qui les aident à se débarrasser de ce dont elles n’ont plus besoin (tri, vente en monnaie libre ou €, don, troc, mutualisation, transformation, recyclage et poubelle — vos autres idées sont les bienvenues en commentaire ci-dessous).
      • D’où d’éventuelles ressources supplémentaires (vente, troc).
      • Et du lâcher prise, très utile au bien vieillir (moins d’avoir, plus d’être, s’alléger en vue du grand départ).
  • les personnes âgées encore relativement lucides et / ou valides peuvent
    • s’occuper d’enfants (sans obligation et selon leurs motivations !),
    • tricoter, crocheter, coudre, raccommoder, bricoler, réparer, etc.
    • cuisiner,
    • assurer une présence,
    • transmettre leurs savoir faire, leurs connaissances…
      • de façon formelle ou non, aux enfants et aux adultes
      • cf. les associations L’Outil en Main, par exemple à Angers
      • par écrit et par d’autres moyens d’expression, dont artistiques
  • la monnaie libre est un vecteur efficace de liens, et les échanges qui s’ensuivront ne seront pas forcément comptabilisés !
  • la monnaie libre peut aussi rétribuer les services d’un tiers qui accompagne le processus en transmettant la bienveillance active par la pratique… et qui aide à extraire la pépite en cas de conflit (cf. supra).
  • Nota bene. La plupart de ces aspects ne sont pas propres à la monnaie libre, simplement cet outil révèle et augmente les ressources et facilite grandement leur circulation. Cela donne une autre dimension aux liens et aux échanges, en nous libérant progressivement de la peur du manque d’argent, de l’obsession intériorisée du « combien ça coûte », et autres choix inconscients.
    AnAm 2015 tout est possibleAnAm 2015 tout est possiblebien vieillir, vivre, mourir
Romans mentionnés :
Barbara Constantine, Et puis, Paulette…, 2012, Calmann-Levy et Le Livre de poche, 2013, Prix Marguerite-Audoux 2013, « Choix des libraires » 2013. Facile à trouver (ou faire commander) en médiathèque et librairie ! Voire en bouquinerie. Un régal. Une aventure collective sur un ton très vivant, enjoué, tendre.
Anna Gavalda, Ensemble, c’est tout. Paris : le Dilettante, 2004, et « J’ai lu » n° 8252, 2006. Très facile à trouver. Palpitant.
* EHPAD : Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Maison de retraite plus ou moins médicalisée.
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Ateliers sur mesure « Chemins de vie et transitions »

Plaquette à télécharger

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 Nouvelle proposition :
un atelier interculturel, littéraire et créatif… en balade !

 

Ateliers dans des lieux publics et privés

Les transitions petites et grandes jalonnent nos vies. Le changement nous attire et nous rebute, nous coûte… L’entraide et l’accompagnement sont précieux pour traverser ces transformations qui vont s’accélérant. Ces ateliers apportent des éclairages extérieurs tout en permettant de les intérioriser directement.

En quoi ça consiste ?

Écoute des autres et de soi, échanges, ouverture, expression, créativité, informations : mes ateliers proposent des activités apaisantes visant à diversifier et enrichir notre regard, nos considérations et notre approche de la vie. Je transmets des « outils » simples, par la pratique, pour qu’ils soient faciles à utiliser ensuite. Je relaie aussi des informations essentielles et méconnues concernant nos droits de citoyen-ne-s, de patient-e-s, et les prestations funéraires.

Modalités des ateliers

AnAm 2015 tout est possibleOù ?
Ils peuvent se dérouler dans un lieu public (salle
associative, institution accueillant des personnes âgées, service social, salle privée de café ou autre) ou privé (chez l’habitant), à la demande d’une organisation, d’une entreprise ou d’un particulier. (Cas particulier : l’atelier en balade, essentiellement en extérieur, avec  lieu de repli).

Qui ?
Le commanditaire choisit le thème avec moi — les ajustements sont de mise — et fait venir des participants, avec mon soutien technique (documents de communication, conseils…).

Comment ?
Nous convenons d’une date, d’un contenu, d’un titre, d’une durée, etc. et nous répartissons les tâches d’organisation. J’apporte le matériel nécessaire. Un tableau (noir ou blanc) ou un chevalet de peinture est très utile.

Combien… ?
Le nombre de participants est limité à 12 ; une partie des activités se déroule en sous-groupes ce qui permet à chaque personne de s’exprimer.
La durée minimale est de 3h. Ça passe très vite. Je respecte strictement la durée prévue. Je reste disponible pour ceux qui veulent prolonger un peu.

Combien ça coûte ?
Je m’adapte dans une certaine mesure au contexte et aux moyens du commanditaire.Plusieurs formules sont possibles. Je les propose dans certains cas en contribution libre et consciente en fonction de la satisfaction et des revenus.
Je tiens à ce que le paiement ne soit pas un frein pour des personnes motivées. J’accepte du troc sur entente préalable et des monnaies alternatives (notamment la monnaie libre promue par l’association « le Sou » pour la Mayenne).

Mon statut : salariée « portée » par Cadres en Mission. Cet organisme facture au client, et me salarie. J’accepte aussi les CDD et et le CESU associatif.

Thèmes

La transition en soi et dans le groupe, la société…
• Des outils de coopération pour changer de paradigme (sortir des rails de la pensée du vieux monde)

Permaculture ménagère ludique : éloge de la paresse économe et créative
Coopérons pour créer le monde que nous voulons

• Transition individuelle et collective, un couple fusionnel ?
• La transition vers une vie sobre en énergies fossiles et riche de sens
• Monnaies alternatives : système d’échanges local, monnaie locale complémentaire, monnaie libre… et notre relation à l’argent
• L’époustouflante biodiversité de nos intelligences, pépite pour les transitions
• Lire libres livres, une veillée où chaque participant-e présente un livre qui l’a marqué-e et touché-e… et peu ou prou transformé-e.

La transition finale – la fin de notre expérience corporelle
• Anticipons sereinement… une fin de vie digne
Exemple : fin-de-vie-digne-affichette-12dec16
– Le corps en fin de vie et la mort (affichette de l’atelier du 18 juillet)
les funérailles
     – le testament  (matériel, spirituel, affectif…)
• Diversité et innovation dans le monde funéraire 

Réticences, peur et évitement du conflit : comprendre, apaiser, rebondir
• Comprendre les violences infligées à la Terre et à l’Humanité pour en sortir

• Les conflits, tensions et autres situations difficiles : des tremplins pour évoluer
Etc.

« Quand nous prendrons conscience de notre rôle, même le plus effacé, alors seulement nous serons heureux. Alors seulement nous pourrons vivre en paix et mourir en paix, car ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort ».
Antoine de Saint-Exupéry, Terre des Hommes, Gallimard Folio, 1980, p. 178.
Cité par Jacques Lecomte, Elixir de bonheur, Dunod-InterEditions, Paris, 2010, p. 113.

Contact pour les ateliers :

commentaire ci-dessous, ou appel ou message +336 89  26 37 49

bien vieillir, vivre, mourir

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2016 : j’accompagne aussi la transition personnelle et le « grand voyage »

AnAm tourbillon 23-4-16

Ma devise « coopérer, innover, anticiper » convient aussi à ma nouvelle vocation, celle d’accompagner les transitions de la vie, y compris la fin de vie, la mort et le deuil. Ces nouvelles activités vont coexister avec celles de formatrice en tourisme et en transition, d’accompagnement du changement et des projets. Je souhaite notamment enrichir ce secteur grâce à mes compétences en gouvernance, complètement en phase avec ce que décrit Frédéric Laloux dans son livre récent qui rencontre un succès phénoménal.

L’anticipation sereine, la coopération et une vision nouvelle (globale, incluante, créative, transformant les contraintes en leviers) sont mes principaux thèmes de formation et de conférence depuis 2011. La médiation relationnelle et culturelle et la réconciliation font partie de mes fils conducteurs.

Une force intérieure nouvelle me pousse à œuvrer dans l’accompagnement des transitions tout au long de la vie, du vieillissement, de la mort et du deuil. Depuis 2015, je recueille des informations en tous genres…

passage 23-4-16

  • J’explore les alternatives, par la presse, internet, les rencontres, les interventions publiques… Ainsi je me rends compte que ma nouvelle vocation est dans l’air du temps. Le domaine palliatif et funéraire évolue, un nouveau monde est en marche, ici aussi !
  • Je participe à des ateliers, rencontres et formations qui m’enrichissent et m’épanouissent. La mort, ce n’est pas triste, c’est la vie dans son intensité maximale.
  • J’ai effectué trois stages en pompes funèbres et j’y ai été très bien accueillie. J’adresse de très chaleureux remerciements à mes collègues de Laval, Mayenne et Paris 15e, tous motivés et dévoués pour accompagner au mieux les familles. C’est un secteur professionnel difficile, exigeant, délicat, éprouvant et… mal rémunéré.
  • Les nombreuses rencontres fortuites complètent ces expériences, ces recherches et mes lectures.
  • Quelques exemples de brèches ouvertes, de projets et de traditions d’ici et d’ailleurs, de lectures et autres sources, dans mes articles récents, par exemple La diversité méconnue dans le monde du funéraire.
  • Les Journées du Grand Passage au domaine de Chardenoux (71), du 25 au 28 mars 2016,
    m’ont beaucoup enrichie et ont suscité de très belles rencontres.

Je ressens profondément le besoin de services plus différenciés, notamment dans le domaine des cérémonies laïques, et des services funéraires. Je défiis progressivement mon rôle et ma place parmi les nombreux besoins auxquels mes compétences peuvent apporter des réponses respectueuses et sur mesure, facilitant la réconciliation avec soi, ses proches, la vie, la mort…

AnAm-Laval-mai-15

Anam, mai 2015

Il est des cérémonies funéraires qui vous transportent par leur beauté, leur puissance de communion.

La perte d’autonomie mène souvent à des choix très délicats, qui méritent d’être accompagnés tout en finesse par un tiers neutre.

Bien en amont, le fait de considérer la vie en ayant conscience de sa fragilité et des contingences de sa phase dernière (pour soi et pour ses proches) augmente le champ de conscience.

Notre civilisation occidentale est une exception culturelle qui a évacué la mort et la vieillesse et les a rendues redoutables, inacceptables. Nous pouvons puiser dans les sagesses, les cultures, les traditions du monde entier pour nous réconcilier un tantinet avec cette phase et ce passage.

  • « La plupart de nos contemporains, en Occident, refusent l’idée même de la mort, et à plus forte raison celle qu’on puisse vivre avec elle et l’approcher le jour venu consciemment et paisiblement.  Se réveiller le matin en se souvenant que l’on est mortel, comme on le fait dans certains monastères, paraît d’un autre temps.De même, la sagesse des bouddhistes, qui acceptent la mort comme faisant partie de la vie, semble exotique. Celle de ces Indiens d’Amérique ne l’est pas moins, qui portent leur mort sur l’épaule gauche, tel un oiseau invisible, conscients d’être seulement de passage sur cette terre. Pourtant, de l’avis de tous, ces « sagesses » non seulement aident à vivre, mais donnent à la vie son poids de sens et sa valeur ».

Jean-Yves Leloup & Marie de Hennezel, L’art de mourir, 1997 (réédition Pocket).

De plus, les progrès de la médecine permettent depuis une cinquantaine d’années de réanimer des personnes en état de mort clinique, et les témoignages de l’incursion « côté lumière et Amour » abondent et concordent, en voici des témoignages à la télé (France 2, émission « toute une histoire »), « J’ai vécu une expérience de mort imminente ». Je suis éberluée par la pléthore d’éléments mettant à mal, y compris avec toute la rigueur scientifique, la conception matérialiste de la vie et de la mort qui m’a été inculquée.

Voici un joli petit film de 44 minutes de Tistrya, montrant une jeune femme qui est allée très loin dans son expérience de mort imminente (EMI), avec des bribes d’autres interviews et de belles images pour nous aider à nous ouvrir à son expérience. Les similitudes avec les autres témoignages sont extrêmement frappantes (vous le constaterez si vous regardez d’autres vidéos… notamment le neurochirurgien Eben Alexander qui avant sa méningite foudroyante était agnostique, la rayonnante Indienne Anita Moorjani (qui était en phase terminale de cancer généralisé) — désolée ces deux sites sont en anglais seulement, le livre d’Anita existe en français — et tant d’autres avec ou sans notoriété, ce que confirment depuis des décennies toutes les études, notamment celles du Docteur Raymond Moody dès les années 1970. Le Docteur Elisabeth Kübler-Ross, mondialement reconnue, en fait également état, notamment dans l’ouvrage au titre ô combien juste à mon sens, La mort est une question vitale (Albin Michel, 1996).

Contes, créations faisant participer les personnes en fin de vie et leurs proches, écoute profonde, assemblage de services pour soulager, et… funérailles à domicile sont quelques-unes de mes pistes de prestation.

Je m’intéresse aussi aux cimetières paysagers et forestiers, aux tombes paysagères. Et aux cimetières passagers… voir  l’humusation et autres innovations dans mes articles sur la diversité méconnue.

 A suivre !

Si vous souhaitez répondre à un questionnaire pour m’aider à tracer ma voie, contactez-moi !

Après une quinzaine d’années dans le tourisme culturel (1989-2004), j’accompagne aussi le « grand voyage », les points communs sont nombreux, et certains parallèles sont suggestifs ! Tout changement, dans la vie active ou la perte d’énergie et d’autonomie, requiert de l’adaptation, du renoncement, un travail de deuil…

Intelligence et créativité collectives

Mes différentes approches se fécondent mutuellement et facilitent les initiatives citoyennes et l’empowerment (conscience de notre capacité individuelle et collective d’action et de transformation sociale). AAmbles fecondations croisees

 

 

Protégé : Explorer la joie de vivre ensemble… à 4 femmes

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De la nécessité d’hommages locaux pour les défunts du printemps confiné

Article en lien avec mon intervention à l’atelier « Le deuil au temps du COVID« 
aux Journées d’Eté des Ecologistes en août 2020.
Ma contribution a pris une forme onirique. Une intervention initiale de 7′
complétée après la présentation du kit de cérémonie.
Un autre article évoque la vision écologique de la vie et de la mort.
Le « replay » (rediffusion à la carte) n’est pas disponible car l’enregistrement a échoué alors qu’en direct, tout était bon.
Je prévois de réaliser une petite vidéo pour le remplacer.

Face aux entraves au processus de deuil, des cérémonies collectives officielles organisées de façon très participative seront réparatrices

Un printemps confiné et des souffrances morales aux conséquences lourdes
Ce printemps, beaucoup de voix se sont élevées pour dénoncer les protocoles (plus ou moins arbitraires et incohérents) qui, pour les protéger du virus, ont plongé des personnes dans l’isolement. Elles étaient cloitrées dans leurs chambres et ne voyaient que du personnel masqué, autrement dit elles étaient privées de la présence aimante dont elles tant besoin et tout simplement d’interactions sociales.
Ce manque de lien et de stimulation a accéléré la perte d’aptitudes physiques et mentales de personnes hospitalisées ou résidentes en établissements spécialisés pour le grand âge, le handicap ou autre. C’est allé jusqu’à la détresse et ça a favorisé le phénomène du glissement, qui consiste à se laisser mourir.
Donc même pour les survivants, les pertes peuvent être irréversibles. Je pense tout particulièrement aux personnes qui ont malgré elles vécu dans la solitude leurs derniers moments de vie et leur mort, et qui ont pu se sentir abandonnées par leurs êtres les plus chers, bien malgré eux. La culpabilité qui peut en découler chez leurs proches s’ajoute à leur souffrance affective.

L’hommage funéraire, indispensable au deuil
Je trouve ça cruel, d’autant plus quand de surcroit, l’entourage familial, amical et social n’a même pas pu se retrouver lors d’obsèques, ce qui rend le deuil très difficile.
Le deuil est un processus long, naturel et bien documenté. A chaque perte qui nous affecte, qu’elle soit humaine ou matérielle ou symbolique, les différentes composantes du processus de deuil se manifestent en nous dans une combinaison qui est toujours unique. Pendant ce printemps confiné, il a manqué des ingrédients essentiels.
On sait bien qu’on a besoin de se prendre dans les bras, de parler, d’être en silence aussi et parfois le rire jaillit comme un pied de nez au tragique qui nous rapproche ; il se passe quelque chose de très subtil, comme une sublimation de notre humanité.

Nous pouvons extraire une pépite de cette gangue de souffrance et de gâchis :
en faire un défi alliant l’affirmation de la dignité de toute personne humaine,
notre solidarité et notre créativité collective.

Les cérémonies d’hommage à la mémoire de défunts — un an après dans de nombreuses traditions — sont réparatrices et apaisantes et très complémentaires des obsèques pour ce qui est du chemin de deuil, pour l’entourage des défunts et bien plus.
Dans chaque commune, chaque quartier pour les plus grandes, prenons l’initiative humaniste d’hommages aux défunts du printemps confiné, comme le préconise Anne de Beaumont qui a lancé un appel et m’a invitée à le soutenir en public. Les rituels collectifs proposés par cette remarquable femme politique sont potentiellement des gestes forts correspondant aux attentes des populations. Elle a réalisé un kit que j’envoie sur demande par courriel.
C’est l’occasion d’une réelle démarche participative, vraiment valorisante et sur mesure avec les personnes affectées, des artistes, des talents locaux, des associations et d’autres intervenants amateurs et professionnels… et avec des élus faisant preuve d’humilité, en se contentant de créer discrètement les conditions propices et de manifester leur soutien.
• Ceci implique de respecter les règles de l’art, c’est-à-dire de faire appel à des tiers neutres et compétents : des facilitateurs en intelligence collective, associatifs ou indépendants (et peu onéreux contrairement aux cabinets ayant pignon sur rue).
Pour les proches des défunts du printemps, l’implication sera un chemin de réparation. Des groupes de parole animés par des associations spécialisées (JALMALV…) ou des professionnels la complèteront dans l’idéal.

« Deuil », AnAm, 2016

Ces rituels d’hommage sont une occasion de marquer les esprits et les cœurs
en montrant que la politique de la nouvelle équipe municipale intègre
lien social, solidarité, réalisme et soin de tout le vivant.

Le fait de réhabiliter la mort est rassembleur, apaisant,
et favorable au bienvivre ensemble !

Je suis très sensible à la qualité de vie des personnes âgées, gravement malades ou en situation de handicap, et plus encore depuis que je suis accompagnante en soins palliatifs — un bénévolat parfois dur, une extraordinaire aventure humaine qui met de la lumière dans ce qui semble si sombre.

Une vision écologique de la vie inclut la mort

Article en lien avec mon invitation à l’atelier « Le deuil au temps du COVID« 
aux Journées d’Eté des Ecologistes en août 2020.
Un autre article évoque la réparation des entraves au deuil.
Ma contribution a pris une forme onirique. Une intervention initiale de 7′
complétée après la présentation du kit de cérémonie.

Le « replay » (rediffusion à la carte) sera disponible ici sous peu.

Je tiens à exprimer ma compassion aux victimes du printemps confiné, au sens large.

Le cycle de vie et de mort est un fondement même de l’écologie scientifique et de toute vie. La complexité des écosystèmes est une merveille de sophistication qu’on ne bouscule pas impunément.
Or notre mode de vie actuel est basé sur une vision linéaire : la société de croissance industrielle repose sur l’extraction, l’exploitation et la prédation de ressources naturelles et génère des déchets en bout de chaîne, et ça nous mène droit dans le mur climatique et sanitaire.
Je trouve que certains EHPAD ont un air triste de déconnexion de la vie et de la joie, et je ne suis pas la première à faire le lien entre l’oubli du cycle de vie des « ressources » (minérales, végétales…) et des humains. Et que dire des animaux considérés comme matière première…

Il s’agit d’évoluer vers une vision naturelle de la vie, car il n’y a pas de vie sans naissance et sans mort. Il est grand temps de revendiquer un traitement plus sain de ces grands passages et de notre corps, notre santé, notre autonomie, notre dignité… à tout âge, même quand on est hospitalisé ou interné.

C’est aussi l’affirmation d’une approche organique de la vieillesse, de la mort et du deuil, une approche de bon sens à laquelle aspire de plus en plus la population.

« La vieillesse est un privilège réservé aux humains. Il nous faut l’apprivoiser »
dit le gériatre Olivier de Ladoucette dans un bel article très riche de sens.

Le tabou de la mort est soigneusement entretenu par notre société de consommation-consolation, qui exploite notre peur de mourir, à force de jeunisme, d’anti-âge et qui va jusqu’au transhumanisme, dernier avatar du capitalisme ; en bref, par ces foutus mythes du progrès, de la croissance et de l’homme maître et seigneur de la nature, régnant sur la vie et la mort et pouvant tout contrôler. Alors la tentation de contrôler sa mort est croissante.
Nous sommes conditionnés malgré nous par des dogmes et des pratiques liés aux logiques guerrières, destructrices et prédatrices ainsi que par l’exaltation de la performance, de la concurrence et du pouvoir sur les autres. L’effort de libération mentale est sans cesse à renouveler, et il est de plus en plus facile pour chaque personne qui s’y atèle, car il est gratifiant.


Nous avons fort à faire pour écologiser la santé, à commencer par la prévention au sens large : hygiène de vie, stimulations, culture de paix et de joie… Les médecines et thérapies naturelles obtiennent des résultats très complémentaires par rapport à ceux de la chirurgie et de la chimie.
Dans la même logique (illogique) chimique et surtout financière que Big Pharma, l’agriculture industrielle et mortifère ruine les sols et mine notre santé et celle du vivant, à force de nitrate d’ammonium et d’autres intrants et maltraitances diverses, alors que la polyculture familiale au naturel a prouvé dans le monde entier être plus productive à l’hectare, en plus de respecter le cycle de vie — et la dignité des paysans et des consommateurs. De plus, notre aliment est notre première médecine, comme avait déjà compris Hippocrate.

Concernant notre rapport au corps médical, nous pouvons faire valoir les nouveaux droits des patients acquis en 2016, ce qui veut dire prendre le temps de rédiger nos directives anticipées, désigner notre personne de confiance, et aider nos proches à en faire autant. C’est une étape courageuse pour laquelle l’entraide est précieuse voire nécessaire, c’est pourquoi j’anime des ateliers sur ce thème, en créant un cadre qui facilite cette démarche. La lucidité et le courage sont de précieux alliés ! (voir mon article récent à ce sujet).

Une approche écologique de la mort, c’est en outre, sans attendre un décès, s’informer sur les choix limités qu’offrent les pompes funèbres et les lois actuelles, afin de refuser catégoriquement les prétendus « soins de conservation » (thanatopraxie, au plan légal « traitements invasifs »), qui empêchent la décomposition du corps et provoquent son pourrissement avec une extrême pollution de l’eau et de la terre. En cas d’incinération, c’est beaucoup de dioxine en plus dans l’air, malgré les nouveaux filtres à particules.
Même sans cette thanatopraxie, nous plombons actuellement notre bilan carbone et notre empreinte écologique au moment de notre mort, soit par l’incinération d’un corps composé à plus de trois quarts d’eau d’où un bilan énergétique et carbonique démesuré, soit par l’enfouissement dans du plastique, du bois et très souvent du béton.

L’humusation est le seul procédé naturel capable de rendre notre corps à la terre grâce à un compostage très approprié dans un tumulus propice au recueillement et aux hommages. On peut espérer que la Belgique autorisera bientôt l’humusation. A quand la France ?

En conclusion, je nous propose d’incarner la dimension écologique et écologiste, au sens fort et plein, ce qui signifie :

  • Assumer notre interdépendance, même avec les virus et les bactéries,
  • Regarder la réalité en face avec ses ombres, reconnaitre notre caractère mortel et nous réconcilier avec notre fragilité : c’est libérateur.
  • Réhabiliter la mort pour réhabiliter la vie : le déni de la mort empêche de vivre pleinement la vie, par peur de la perdre et par occultation d’un pan de la vie.
  • Par rapport au printemps confiné, assumer notre responsabilité collective et affirmer notre solidarité, grâce à des hommages créatifs et participatifs, vibrants, authentiques et simples, qui renforcent le lien social, en valorisant la richesse, la (bio)diversité culturelle, sociale et générationnelle de chaque territoire, dans une vision d’avenir qui redonne de l’espoir.

Le fait de réhabiliter la mort est rassembleur, apaisant,
et favorable au bien vivre ensemble !

Pourquoi nous saisir de la loi Claeys-Léonetti quel que soit notre état de santé

Quelques exemples sans prétention d’exhaustivité ! Commentaires bienvenus.

La loi « Fin de vie » du 2 février 2016 dite Loi Claeys-Léonetti est encore très peu connue et les campagnes d’information ont été judicieuses… « La fin de vie, personne n’a envie d’en parler ». Et dérisoires par le manque de moyens. Elle instaure de nouveaux droits pour les patients en fin de vie. Pour faire valoir ces droits, avoir rédigé ses directives anticipées et désigné sa personne de confiance est essentiel.

Un peu de courage pour lever un voile qui pèse à notre insu

Ce n’est pas une partie de plaisir à première vue, pourtant c’est un exercice très intéressant et très formateur. Ça demande du courage et il peut être très utile d’être accompagné•e. L’entraide peut très bien fonctionner aussi. L’effort du passage à l’action est largement récompensé par l’apaisement qui en résulte.
Se poser des questions sur ce qu’on accepte ou non comme traitements en cas d’accident grave, de situation entre la vie et la mort, c’est explorer nos ombres et laisser entrer de la lumière. C’est visiter un pan de la vie, lever un coin du voile de tabou, et nous alléger de ce voile qui pèse à notre insu tant que nous faisons plus ou moins l’autruche.

J’anime des ateliers où la rédaction du premier jet des directives anticipées fait partie des activités. Elle est précédée de temps d’écoute (intérieure, réciproque, mutuelle…), d’expression, d’information, etc. Ce qui se passe alors est profond voire fondateur.

Un être humain averti en vaut deux

Face au corps médical, dans un lit d’hôpital, on est rarement en possession de tous ses moyens psychologiques. S’être projeté•e dans cette situation quand on était en bonne santé, ça donne de l’ancrage, ça facilite l’expression de ses questions, de ses besoins, de sa sensibilité… On se laisse moins impressionner.

Qui sera ma personne de confiance ?

Avoir désigné une personne de confiance, c’est similaire. Ma recommandation, c’est de choisir la personne dont la sensibilité est la plus proche en matière de vision de la vie, de la maladie, de la mort, de la thérapie… La recommandation générale est de ne pas choisir une personne trop proche, trop aimante car ses affects pourraient interférer avec le respect de la volonté.
La peur de vexer est mauvaise conseillère… La personne qu’on a peur de vexer peut être
« personne à prévenir en cas d’urgence » ce qui est différent et complémentaire.
Et bien sûr, il faut en parler avec la personne pressentie, et qu’elle consente !

Pour que ça ne reste pas lettre morte
Comme pour un testament, encore faut-il que les proches (et le médecin traitant ou autre thérapeute de référence) sachent que ces directives et cette désignation existent, et qu’elles en aient reçu un double, ou qu’elles sachent où trouver ces précieux documents, dans l’urgence.

Enfin…

Cette loi renforce le principe de décision collégiale et diminue dont le caractère hiérarchique dans le corps médical. La culture des soins palliatifs pénètre peu à peu dans les hôpitaux et sape la toute-puissance des mandarins et des médecins-chefs.
Nous avons aussi, en tant que patients et proches de patients, la responsabilité de faire valoir nos nouveaux droits enfin opposables.

A la veille des municipales

  • Mes suggestions de 2013 peu ou prou remaniées en 2019…
    Adaptables après les élections !
    N’hésitez pas à me consulter.

20•20 ! mes vœux pour l’an et la décennie

¡¡¡ plus que jamais, apprivoisons l’imprévisible,
individuellement et collectivement,
pour notre propre vie et pour tout le Vivant
et toutes les échelles intermédiaires !!!
¡¡¡ Tous mes vœux de lumière, de conscience et de joie !!!
D’Amour et de paix, ça va sans dire…

Conférence et ateliers « apprivoisons l’imprévisible », résilience créative — en Lorraine en février

• Mercredi 12 février, 19h30, Bar-le-Duc, bistro Doudou, 3 rue du Four

Café collapso « Apprivoisons l’imprévisible ! »

On entend beaucoup parler de menaces d’effondrement de notre société…
Qu’est-ce que ça nous fait, comment ça nous touche (souvent à notre insu) ?
Qu’est-ce qu’on peut y faire ?
Comment cultiver notre résilience individuelle, collective, territoriale ?
L’incertitude semble à son maximum… c’est aussi l’ouverture maximale des possibles alors développons ce qui nous convient le mieux !
Vous serez invités à contribuer, de façon créative et ludique, dans la convivialité.

Samedi 15 février, 20h, Lorry-les-Metz, espace Philippe de Vigneulles, conférence

« Coopérons pour créer le monde que nous voulons vraiment »
En cette période d’incertitude et de crises, quelle est notre marge de manœuvre ?
Pourquoi la coopération est-elle un enjeu crucial pour notre avenir ?
Comment coopérer pour la transition, et surmonter les obstacles ?

Dimanche 16 février, Lorry – Accueil 14h15 — Atelier 14h30 à 18h00 (avec pauses)

Sur inscription (nombre limité)
« Apprivoisons l’imprévisible »
On entend beaucoup parler de menaces d’effondrement de notre société…
Qu’est-ce que ça nous fait, comment ça nous touche, souvent à notre insu ?
Qu’est-ce qu’on peut y faire ?
Comment cultiver notre résilience individuelle, collective, territoriale ?
L’incertitude semble à son maximum, ça peut faire très peur. Il est d’autant plus important de ne pas rester isolés et de passer à l’action. Coopérons, donc, en connaissance de cause.
Cette incertitude, c’est aussi l’ouverture maximale des possibles alors développons ce qui nous convient le mieux !
L’atelier pourra inspirer des actions locales.

Voir

••• En préparation / sur demande : rencontres autour de la monnaie libre et d’autres alternatives porteuses de résilience et de transformation (Nancy / Bar-le-Duc / Metz).

Contact : voir la carte de vœux !!!

NB. Nouvelle formation de 3 jours : organiser et animer le débat public, dans les règles de l’art. Février 2020 : session privée pour cadres territoriaux (contexte institutionnel).